Le plagiat : le secteur de la com’ n’est pas épargné

Qui dit création, dit droits d’auteur pour la protéger contre toute utilisation non autorisée. Nous en parlions d’ailleurs dans un précédent article sur les fichiers sources. On entend souvent le terme « plagiat », mais celui-ci reste pourtant sujet à interprétation. Plagiat ou « inspiration », la ligne est fine parait-il. Quoi qu’il arrive, le secteur de la communication n’est pas épargné encore une fois…

Ayant à cœur le respect des attributions des œuvres à son auteur, nous avons cherché à mieux comprendre et définir la notion de plagiat, en particulier dans le secteur de la communication.

Qu’est-ce que le plagiat ?

Le Larousse définit le plagiat comme « Acte de quelqu’un qui, dans le domaine artistique ou littéraire, donne pour sien ce qu’il a pris à l’œuvre d’un autre. » . Cette définition prend soin de ne pas être très explicative, en abordant le sujet de façon globale.

Elle ne permet donc pas d’avoir les paramètres stricts de ce que représente « ce qu’il a pris à l’autre » : est-ce le copier/coller ? Ou l’inspiration tout simplement ? Et comment être sûr du caractère unique d’une idée ?

Entre inspiration et plagiat..

Face à ce manque de clarté, certaines personnes, entreprises ou agences s’octroient le droit d’utiliser des contenus facilement accessibles en ligne ou reçus de quelqu’un, sans se soucier de la cession de droits d’auteur qui s’applique, et se contentent parfois, tout simplement, de modifier le contenu comme bon leur semble. En tant qu’agence, on considère que le plagiat consiste à utiliser pleinement un contenu qui ne nous appartient pas.

Par contre, nous faisons une différence avec l’inspiration qui selon nous est souvent involontaire. Nous passons tous de longues heures sur nos écrans et enregistrons, consciemment ou non, un nombre incalculable d’informations. Sans même nous en rendre compte, nous sommes très souvent influencés par les différents contenus qui passent devant nos yeux et, au moment de créer, ces informations refont surface. Il n’est donc pas rare de penser être l’auteur d’une idée, alors que nous récupérons un élément stocké en mémoire. Cela ne veut pas dire faire du copier / coller, mais effectivement créer à partir d’éléments mémorisés ; c’est là la différence entre l’inspiration et le plagiat.

Alors oui, on vous l’accorde, cela peut servir d’« excuse facile » pour dédouaner l’auteur du plagiat. Mais il est important de rappeler que le plagiat est un acte condamnable par la loi et il en va donc de la responsabilité de chacun de s’assurer de l’originalité de son œuvre avant de la diffuser.

Et dans le secteur de la com’ ?

Les communicants revêtent le rôle d’artistes et de créateurs de concepts, de textes, de designs, de vidéos, de photos… Nous devons ainsi prêter attention au caractère original de nos œuvres.

Avec 7 milliards de personnes dans le monde, il est cependant difficile de se proclamer unique auteur d’une idée. C’est pourquoi, quel que soit le projet, un travail de benchmark est effectué par l’équipe avant de statuer sur un concept. Cette étape est décisive car elle permet de prendre connaissance de ce qui a été fait par certains acteurs similaires, tant au niveau local qu’international, et donc d’écarter toute idée pouvant plagier celles qui existent déjà.

Évidemment, à travers son accompagnement, une agence de communication se doit de répondre à un brief spécifique. On cherche donc sans cesse à proposer des contenus originaux et sur mesure. Mais certains facteurs influencent de manière inévitable notre façon d’aborder un projet et nous y sommes tous, en tant qu’êtres humains, vulnérables. Si cette influence existe bel et bien, la considérer comme une preuve de plagiat serait une erreur.

Il existe en effet des tendances au niveau de la typographie, des styles et traitements de photos, d’illustrations, de couleurs, de visuels etc. Tout comme la mode, lorsqu’une tendance design apparaît, on peut choisir de l’ignorer ou de s’en inspirer…

D’un autre côté, en tant qu’agence de communication, nous sommes souvent appelés sur des appels d’offre et travaillons donc à risque pour des entreprises qui souhaitent avoir le choix entre les propositions stratégiques, créatives et budgétaires de plusieurs agences. Nous sommes malheureusement parfois confrontés à la déception de ne pas être retenus après de longues heures de travail ; puis frustrés lors du dévoilement de la campagne ou du support, lorsqu’on se rend compte que nos propositions ont été partagées et qu’elles ont servi d’inspiration. Et malheureusement, parfois cela frôle le plagiat…

Ce qu’il faut retenir..

Les agences de communication ne doivent pas oublier que leur principale force doit être leur créativité. Une idée peut être partagée par plusieurs, mais la façon de l’appréhender et de la présenter doit être unique.

Les clients, quant à eux, devraient davantage se porter garants de la sécurité et la confidentialité des créations et des idées des agences, tout comme ces dernières ont un gage de confiance, et sont garantes de la confidentialité de toutes leurs informations. 

En ce sens, nous avons inclus une nouvelle clause dans nos propositions stratégiques, créatives et budgétaires et comptons sur tous nos partenaires pour porter avec nous ces belles valeurs.

« L’ensemble des éléments fournis dans notre présentation et dans notre proposition budgétaire sont issus de notre réflexion stratégique et créative. Ils vous sont présentés uniquement dans le cadre de votre appel d’offre ou de votre projet et sont la propriété de Beyond Communications. Ils ne peuvent en aucun cas être communiqués, présentés ou partagés à des parties tierces. Nous comptons sur votre discrétion et votre bonne collaboration en ce qui concerne la sauvegarde et la sécurité des documents fournis. »